L'importance du trafic lié au port de La Rochelle et la dangerosité des rochers de Chauveau et de Lavardin ont conduit la commission des phares de 1825 à préconiser la construction de tourelles pour signaler ces écueils. Une simple balise est d'abord posée à Lavardin. Après plusieurs proposés par l'architecte Garnier et supervisés par l'ingénieur Potel, la commission opte pour la construction conjointe d'une tourelle sur le rocher de Lavardin (1841) et d'une tour gardiennée aux rochers du Chauveau. Le feu est allumé le 1er mars 1842. En 1872, un faisceau rouge de 30° de distance angulaire équipe le phare. En 1906, un feu fixe blanc est installé, composé d'une optique de 0,50m de focale et d'une lentille directionnelle de 0,1875m de focale. En 1935 est installé un feu à occultations (2+1), toutes les deux secondes à deux secteurs blancs et rouge. Le phare est automatisé en 1968 avec la mise en place d'un aérogénérateur. Le phare est une tour trompette de 27,30m au-dessus de la mer. Le plateau sur lequel il se dresse est protégé du large par le pertuis et peut être accessible lors des grandes marées. Son couronnement est constitué d'un astragale, d'une gorge elliptique, d'un larmier et d'une cimaise. Initialement prévue pour être pleine et porter un fanal, la tour va être gardiennée. Elle comprend cinq pièces successivement séparées par des calottes en pierre de taille. L'accès d'une pièce à l'autre se fait au moyen d'une échelle de meunier disposée dans un segment cylindrique et appliquée contre le mur de la tour. L'ameublement s'adapte à la forme circulaire de la tour. Le phare de Chauveau reprend un modèle inspiré des Britanniques et mis en œuvre par Léonce Reynaud au phare des Héaux à Bréhat (1837), considéré comme le modèle parfait.
Source :
https://www.pop.culture.gouv.frAccessible à marée basse par fort coefficient.