Le peuple des Santons occupait la Saintonge à l’époque gauloise. Les Romains ont conquis la région et se sont installés sur les bords de la Charente. La ville de Saintes (Mediolanum), située à l’extrémité occidentale d’un axe commercial et routier (via Agrippa) qui reliait Lyon (capitale des Trois Gaules) à la façade atlantique, s’est alors rapidement monumentalisée.
A l’époque d’Auguste (27 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.), la ville devient probablement la capitale de la province de la Grande Aquitaine (Aquitania). Celle-ci s’étendait alors de la Loire jusqu’aux Pyrénées. Mediolanum est dotée d’importants monuments publics : l’amphithéâtre, l’arc de Germanicus, les thermes et l’aqueduc sont encore partiellement visibles aujourd’hui. A l’époque de son apogée (fin du Ier siècle – début du IIème siècle), la cité devait compter plusieurs milliers d’habitants.
L’amphithéâtre de Mediolanum est l’un des plus précoces de Gaule. Il est possible que sa construction ait débuté dès le règne de Tibère (14 – 37 ap. J.-C.), pour s’achever sous le règne de Claude (41 – 54 ap. J.-C.).
Comme beaucoup d’amphithéâtres de l’Empire Romain, celui de Saintes a été implanté à la périphérie de la ville antique dans un site choisi et aménagé : le « vallon des Arènes ». Grâce à une topographie favorable, les constructeurs ont été dispensés d’une partie de leur travail, l’amphithéâtre prenant appui sur le versant du vallon.
Ce monument elliptique, aux dimensions imposantes (long de 126 mètres et large de 102 mètres), permettait d’accueillir plusieurs milliers de spectateurs autour de représentations sanglantes et violentes tels que des combats de gladiateurs (munera) ou des chasses d’animaux (venationes).
Au IIIème siècle, la cité décline et se retranche à l’intérieur d’un impressionnant rempart, construit à partir des vestiges des monuments publics et funéraires des décennies précédentes. L’amphithéâtre n’est alors plus utilisé. Dès le Moyen-Age, il sert, entre autres, de carrière de pierres. Il est classé Monument Historique en 1840. C’est à partir de ce moment qu’il est progressivement remis en valeur.
Aujourd’hui, malgré la disparition des superstructures, les vestiges rendent une image fidèle de ce que pouvait être ce monument à l’époque de sa splendeur.
Le site est désormais plus calme et accueille des visiteurs toute l’année. Il est également animé lors de manifestations telles que les Journées Nationales de l’Archéologie et les Journées Européennes du Patrimoine (concerts, théâtre, visites…).
Source :
https://www.ville-saintes.frVisite payante, mais visible en partie de l'extérieur.